Le principal motif d’existence des habitations sans fumée est un air intérieur propre. La fumée secondaire est plus qu’une nuisance, c’est un mélange toxique de plus de 4000 produits chimiques.

La fumée secondaire se déplace en raison des différences de pression d’air entre les logements, entre les étages et entre l’intérieur et l’extérieur d’un bâtiment. La fumée secondaire peut se déplacer depuis la cour ou le balcon d’un voisin, entrer par les portes et fenêtres ouvertes, s’infiltrer par les prises électriques, les prises de câble ou de téléphone ou les luminaires de plafond, passer dans les fentes et les trous autour des lavabos, comptoirs, fenêtre, portes, planchers, murs ou plafonds suspendus, et s’infiltrer dans le système de ventilation ou à air pulsé.

La recherche a démontré que jusqu’à 65 % de l’air d’un logement peut venir des autres logements du bâtiment.

Il n’existe pas de niveau d’exposition sécuritaire à la fumée secondaire. La fumée secondaire est un grave problème pour de nombreux résidents de l’Ontario vivant en habitation à logements multiples, en particulier ceux qui sont atteints de troubles de santé chroniques. La fumée secondaire aggrave le risque de maladie cardiaque et de cancer du poumon et provoque des problèmes respiratoires aigus. Elle est particulièrement nocive pour les personnes âgées et les enfants.

Ventilation

Bien que la ventilation et les systèmes tels que les purificateurs d’air ou filtres à air puissent contribuer à éliminer une partie de la fumée de l’air intérieur, aucun système de ventilation ne peut éliminer suffisamment de toxines pour protéger efficacement notre santé des dangers de la fumée secondaire.

L’American Society of Heating, Refrigeration and Air Conditioning Engineers (ASHRAE), l’autorité qui fixe les normes de ventilation reconnues à l’international, a publié une déclaration de position sur la ventilation et la fumée de tabac ambiante (FTA), qui indiquait « [qu’]à l’heure actuelle, le seul moyen efficace d’éliminer les risques de santé associés à l’exposition à l’intérieur est d’interdire le tabagisme. » En 2006, le rapport du directeur du Service de santé publique des États-Unis sur la fumée secondaire indiquait que « les systèmes typiques de chauffage, de climatisation et d’évacuation de la plupart des foyers américains ne peuvent pas éliminer les particules de fumée secondaire. »

Fumée tertiaire

Se renseigner sur la fumée tertiaire.

La fumée tertiaire désigne les résidus de fumée secondaire du tabac qui restent après qu’une personne a cessé de fumer. Les substances chimiques contenues dans la fumée qui sont huileuses ou cireuses sont plus susceptibles de coller aux surfaces que d’être éliminées par la ventilation. Les scientifiques commencent à penser que ces résidus de fumée tertiaire peuvent rester dans l’environnement pendant des semaines, des mois voire des années, sur les surfaces et dans la poussière où elles finissent par dégager des gaz.

La durée pendant laquelle la fumée tertiaire persiste dans un environnement intérieur dépend des facteurs suivants :

  • Nombre de cigarettes fumées
  • Volume de l’air
  • Degré de ventilation
  • Taux d’émission de composants chimiques de fumée secondaire et de fumée principale.
  • Quantité de meubles (type de matériau et étendue des surfaces)
  • Degré d’absorption des surfaces
  • Taux de désorption et de réémission (dégagement de gaz).

On ne sait actuellement que peu de choses à propos des effets potentiels ou réels de l’exposition à la fumée tertiaire sur la santé. Tous les composants de la fumée tertiaire n’ont pas encore été déterminés à l’heure actuelle, et il est prématuré d’évaluer les risques pour la santé de l’exposition sans preuve des résultats cliniques.